Films sur le Venezuela en ligne

L'antenne est à nous (la señal es de todos) - VOST fr

Un documentaire de Angel Palacios
56min – couleur – Venezuela - 2007
Une production Panafilms – ANMCLA – Foro itinerante de Participación Popular – Avila TV

Ce film nous éclaire sur le cas « RCTV », cette chaîne privée dont son contrat de diffusion sur le spectre hertzien vénézuélien a pris fin le 27 mai 2007. C’est à travers d’une série de témoignages que ce film dénonce la logique de consommation des chaînes privées, les valeurs véhiculées, les mensonges, les images... Dans les interventions, des avocats s’expriment, des militants des médias alternatifs et des intellectuels prônent une information née au sein des communautés, et annoncent la fin de l'hégémonie des télévisions commerciales.

Reporters sans frontières et RCTV: Désinformation et mensonges

par Salim Lamrani (Salim Lamrani est enseignant, écrivain et journaliste français, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis)


Le non renouvellement de la concession d’une durée de 20 ans de la chaîne privée vénézuelienne RCTV, arrivée à son terme le 27 mai 2007, a suscité une extraordinaire hystérie médiatique au niveau international. Pendant plusieurs semaines, la presse du monde entier s’est focalisée sur un évènement banal qui d’ailleurs passe inaperçu quand il survient dans les autres pays de la planète. Elle a transformé une décision administrative tout à fait régulière et légitime en un attentat contre la liberté de la presse. Reporters sans frontières a évidemment participé à cette campagne internationale de désinformation en publiant, le 5 juin 2007, un rapport hautement tendancieux sur RCTV1.

Fermeture de RCTV et hégémonie médiatique ?

RSF intitule son dossier « Fermeture de Radio Caracas Television : la consolidation d’une hégémonie médiatique ». L’organisation donne d’emblée le ton en distillant deux mensonges en une seule phrase. Tout d’abord, RCTV n’a pas été fermée et peut continuer d’émettre via le câble ou le satellite. Le spectre radioélectrique étant par définition limité, le gouvernement vénézuelien a décidé de ne pas renouveler le contrat à la chaîne et d’accorder ainsi l’espace libéré à une autre chaîne afin de démocratiser les médias. Donc, contrairement à ce qu’affirme RSF, RCTV ne « cesse [pas] d’émettre2 ».

La seconde contre-vérité réside dans l’expression « hégémonie médiatique ». Avec ce titre, RSF voudrait faire croire au lecteur que les autorités vénézueliennes contrôlent les médias et disposent quasiment d’un monopole dans ce secteur. Pour convaincre l’opinion publique, Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, répète inlassablement la même maxime à la presse : « Chávez détient une position hégémonique sur les moyens de communication3 ». Or, la réalité est tout autre. Au Venezuela, 80% des chaînes de télévision ouverte et des radios appartiennent au secteur privé. Pour ce qui est de la télévision par câble et par satellite, qui est relativement bien développée dans le pays, elle est presque entièrement contrôlée par des fonds privés. Au niveau de la presse écrite, les 118 journaux nationaux et régionaux qui circulent dans le pays sont également contrôlés par le secteur privé. Il existe effectivement une « hégémonie médiatique », mais elle est entièrement le fait des groupes économiques et financiers privés4.

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Le Parlement vénézuélien ratifie l’accord de coopération ALBA-Haïti

Des brigades de coopérants cubains et vénézuéliens devraient bientôt passer à l’action ; un tournant dans le processus d’intégration d’Haïti dans l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques

source: Radio Kiskeya

Le Parlement vénézuélien a adopté vendredi à une écrasante majorité l’accord-cadre établissant une coopération entre l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA) et Haïti, rapporte une dépêche de l’agence cubaine Prensa Latina datée de Caracas.

Le texte de loi stipule que dans ce partenariat, Cuba apportera à Haïti son expérience en matière d’éducation et de santé. A cet effet, un personnel technique spécialisé participera à l’exécution des projets convenus entre les parties.

Pour sa part, le Vénézuéla offrira son aide à travers un personnel qualifié et se chargera de la logistique et des facilitations administratives nécessaires à la réalisation des projets. La Brigade internationale civico-militaire d’assistance humanitaire Simòn Bolìvar, dont des éléments sont déjà à Port-au-Prince, sera particulièrement mobilisée.

La nouvelle coopération a pour objectif de "consolider et intégrer des schémas de coopération fondés sur des principes de solidarité, de complémentarité et de réciprocité dans la recherche d’un nouvel ordre économique plus juste et socialement équitable".

L’assistance à Haïti sera conforme aux principes fondamentaux de l’ALBA, un projet d’intégration économique régionale fortement marqué par une opposition idéologique sans concession à la Zone de libre-échange des Amériques ZLEA ou ALCA inspirée du néolibéralisme américain.

La loi doit être signée et promulguée par le Président Hugo Chàvez avant d’entrer en application. L’homme fort de Caracas avait récemment qualifié d’héroïque le peuple haïtien en soulignant la nécessité de mettre en place un programme d’aide internationale en sa faveur. Le chef de l’Etat estime que certains pays d’Amérique latine dont le sien ont une dette historique envers Haïti qui avait, au XIXe siècle, énormément contribué à leur indépendance.

La nouvelle législation vient consolider l’axe Port-au-Prince-La Havane-Caracas et accélérer le processus d’adhésion d’Haïti à l’ALBA qui réunit pour l’instant, Cuba, le Vénézuéla, la Bolivie et le Nicaragua. Une coopération trilatérale basée sur "la fraternité et la solidarité entre les peuples" devrait permettre des interventions très importantes en Haïti dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’électricité et des infrastructures routières parallèlement au programme Petrocaribe qui autorise l’importation du Vénézuéla de produits pétroliers à des conditions préférentielles.

L’accord de coopération a été paraphé le 12 mars dernier à Port-au-Prince lors d’une rencontre historique entre le Présidents René Préval et Hugo Chàvez et l’un des vice-présidents cubains, Esteban Lazo. Pendant de longues minutes, les trois hommes étaient en liaison téléphonique avec le "Lìder Maximo", Fidel Castro, alors en pleine convalescence à La Havane. spp/RK

Le Venezuela célèbre la nationalisation de l'électricité


Le Venezuela a célébré mercredi en grande pompe la nationalisation de l'ensemble du secteur de l'électricité engagé par le «gouvernement révolutionnaire» du président Hugo Chavez.

Une cérémonie solennelle a été organisée dans la centrale thermoélectrique de Tacoa, à 20 km de Caracas, pour fêter le récent passage dans le giron de l'État de la société Electricidad de Caracas qui couvre la capitale.

Les besoins en électricité du reste du pays sont assurés par la compagnie publique CADAFE.

«Le peuple prend le contrôle de nos installations, réalisant les engagements du gouvernement révolutionnaire», a déclaré le ministre vénézuélien de l'Energie, Rafael Ramirez, lors de la présentation de la nouvelle direction de la société nationalisée.

«Je viens au nom du président Chavez pour vous dire qu'aujourd'hui naît la nouvelle (société) Electricidad de Caracas. C'est un acte de résurrection après tous les efforts tentés par la stratégie néolibérale pour en finir avec la patrie», a-t-il ajouté.

Après sa réélection en décembre, le chef de l'État Hugo Chavez, un proche du dirigeant cubain Fidel Castro, avait annoncé un plan de nationalisation dans les secteurs de l'électricité, du pétrole et des télécommunications.

Le gouvernement vénézuélien avait acquis en mai dernier plus de 92% des actions de la compagnie d'électricité de la capitale pour un montant de 836 millions de dollars, imposant notamment à la multinationale américaine AES le rachat de ses parts dans l'entreprise.

Lettre à l’ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela

Paris le 7 juin 2007

Monsieur l’Ambassadeur,

Les organisations signataires de cette lettre souhaitent témoigner leur entière solidarité et leur soutien au Président Hugo Chávez Frías face à cette nouvelle campagne de diffamation organisée à son encontre à l’occasion du non renouvellement de la concession par voie hertzienne de la chaîne RCTV.

Le Venezuela est un pays souverain et son président élu a, non seulement le droit mais aussi le devoir, de prendre les décisions les meilleures dans l’intérêt du peuple et de la démocratie qui s’est mise en marche depuis son élection en 1998.

Ne pas renouveler la licence de RCTV, une télévision qui véhiculait massivement les modèles et valeurs de la société néolibérale étasunienne et dont l’unique enjeu était d’accumuler des profits, qui a construit sa notoriété sur des programmes de violence et de sexe, qui avait soutenu le putsch en 2002, était une mesure légitime et nécessaire décidée dans le stricte cadre de la loi vénézuelienne. D’ailleurs, celle-ci n’est pas interdite ; elle émet désormais sur câble et satellite et a laissé la place à une chaîne culturelle et éducative qui sera consacrée aux productions communautaires et alternatives.

Ce droit, de nombreux pays l’ont utilisé à maintes reprises, sans provoquer les vagues d’indignation manipulées largement relayées par les medias internationaux.

Ces manipulations de l’opinion publique internationale sont un leurre pour dissimuler le véritable objectif de toute cette agitation organisée. Derrière la supposée « défense de la liberté d’expression » se profile une nouvelle tentative de coup d’état orchestrée par les Etats-Unis et soutenue par l’Union Européenne, avec les mêmes acteurs et les mêmes armes : désinformation, terrorisme, CIA, grands monopoles et Robert Ménard, encore lui, président sans honneur de Reporters Sans Frontières, toujours prêt à hurler avec les loups pourvu que les fonds de l’USAID continuent de financer ses faux combats.

Nous saluons la Révolution bolivarienne menée par le Président Hugo Chávez Frías qui a redonné au peuple vénézuélien sa dignité en le libérant de l’analphabétisme, en lui donnant accès aux droits sociaux fondamentaux, en se réappropriant les richesses naturelles pillées par les oligarchies successives et l’impérialisme dominant, pour les mettre au service de l’intégration latino-américaine.

Nous partageons avec Hugo Chávez l’idée que les moyens de communication doivent être au service de la diversité culturelle et de l’éducation. Avec la création de la chaîne continentale TeleSur et aujourd’hui la nouvelle chaîne TEV, le Venezuela a ouvert une brèche dans le puissant monopole médiatique et ouvert la voie en Amérique latine à une information pluraliste.

Les peuples d’Amérique Latine et du monde prennent leur destin en main. Face à eux, l’Empire se déchaîne.

La solidarité internationale sera toujours aux côtés de ceux qui luttent pour un autre monde plus juste et plus fraternel.

Monsieur l’Ambassadeur, transmettez au Président Hugo Chávez et au peuple vénézuelien notre soutien sans réserve dans sa lutte pour le respect et l’indépendance du Venezuela.

Vive la Révolution Bolivarienne Vive la solidarité entre les peuples

Organisations signataires :
ALBA FRANCE
AMICA de l’Uruguay
Argentinos en el Exterior
Association des Irakien(nes)et leurs Ami(e)s de France A.I.A.F
Cercle bolivarien de Paris
Cuba Linda
Collectif Alba Grenoble
Collectif pour Cuba de Grenoble
Consejo Pro-Bolivia Francia
Coordination de Défense de la Révolution Cubaine
Cuba Si France
Espace Che Guevara
France Cuba
France Amérique Latine
France Amérique Latine Comité Bordeaux-Gironde
Forum pour un autre monde
Juntos Podemos –CHILE (représentation en France)
Les Alternatifs
La Voie démocratique Maroc
Latino America Unica
Moncada 26 de julio
MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)
Pôle de Renaissance Communiste en France
Raíces Cubanas
URCF (Union des Révolutionnaires Communistes de France)

Venezuela : une "marée rouge socialiste" en défense de Chavez

Des Milliers de sympathisants du président Hugo Chávez ont parcouru aujourd'hui la capitale vénézuélienne pour manifester leur soutien à la décision de ne pas prorroger la concession au canal RCTV. Les manifestants ont dit être disposés à défendre le gouvernement de Chávez d'un supposé nouveau plan de déstabilisation mis en marche par le gouvernement de Washington avec l'excuse de défendre la liberté d'expression.

Avec des chemisettes rouges et des drapeaux, les manifestants sont sortis des quatre points de Caracas vers la centrale avenue Bolivar et en chemin ont crié des adieux à RCTV et des bienvenue à la Televisora Venezolana Social (Teves), le canal officiel qui a occupé la fréquence de RCTV.

Également, les partisans ont dit être prêts à défendre le gouvernement de Chávez d'un supposé nouveau plan de déstabilisation mis en marche par l'opposition et le gouvernement de Washington avec la défense de la liberté d'expression comme excuse.

La manifestation, qualifiée de marée rouge socialiste, a été animée par de la musique et des danses sur tout le trajet. Des villes de l'intérieur du pays des manifestants sont arrivés à cheval.

À la marche, se sont joints, des étudiants universitaires qui ont refusé les récentes protestations de leurs compagnons qui dénoncaient la fin de RCTV comme un attentat à la liberté d'expression. Les étudiants pro-gouvernement ont appelé leurs compagnons à ne pas se laisser manipuler par les groupes qui essaient de renverser Chávez.

Le ministre des Communications et de l'Information, William Lara, a accompagné la mobilisation et a répété le discours officiel selon lequel le cas de RCTV est celui d'une fin de concession qui a été pendant des décennies au pouvoir d'un groupe économique et qui a pris fin et que le gouvernement a décidé de ne pas renouveler.

Il a signalé que la décision permettra de démocratiser le spectre radio-électrique dont a bénéficié un groupe.

"Avec cette décision se produit une démocratisation des instruments de communication. Maintenant la liberté d'expression est de tous, non d'un seul. L'opinion mondiale, qui n'est pas manipulable, a conscience qu'il s'agit d'un acte constitutionnel, légal, que la concession a expiré", a-t-il dit.

Il a ajouté que des expirations de concessions arrivent tous les jours dans le monde et que dans le cas vénézuélien le "seul qui a un monté tout un scandale" est le président des Etats-Unis, Georges W. Bush.

Lara a aussi fustigé les manifestations d'étudiants universitaires des derniers jours, en indiquant qu'ils sont manipulés. "Il est important que les étudiants aient conscience qu'ils ont été manipulés par les intérêts obscurs de groupes qui font partis de secteurs putschistes", a-t-il assuré.

À la marche se sont également joints d'autres fonctionnaires du gouvernement, parmi eux le vice-président Jorge Rodríguez, qui a affirmé que les tentatives contre le gouvernement soutenues depuis l'extérieur seront mises en échec.

Le ministre des Relations Extérieures, Nicolas Maduro, a prévenu que "nous donnerons une réponse contondante à cette tentative du gouvernement des États-Unis de raréfier le climat politique du pays".

DPA, 02 juin 2007. http://amerikenlutte.free.fr



Les premières images de TEVES :