RCTV : les dessous cachés du cirque européen contre Chavez.

Par Maxime Vivas

Le 15 mai 2007, une alliance majoritaire entre les partis de la droite européenne, PPE, ALDE, UEN avec l’ITS (groupe politique d’ extrème droite, notamment de Jean-Marie et Marine Le Pen) a obtenu, contre l’avis de tous les autres partis, qu’une « Résolution du Parlement européen sur le Venezuela » soit inscrite à l’ordre du jour, pour un vote.

Cette résolution affirme que le non renouvellement de la licence hertzienne de la chaîne de télé RCTV condamne ce média qui emploie 3 000 salariés à disparaître, que la « fermeture de ce média » contrevient au droit de la presse à jouer son rôle de contre-pouvoir, que le gouvernement vénézuélien doit garantir une information pluraliste et faire respecter la liberté d’expression, Elle appelle au dialogue entre le gouvernement et RCTV.
Enfin, elle demande au Tribunal supérieur de justice vénézuélien d’annuler dans les plus brefs délais le décret entérinant la fin de la licence de diffusion de RCTV.

- Cette résolution de la droite et extrême droite parlementaire européenne (groupes majoritaires) est bourrée d’erreurs puisque RCTV ne va pas disparaître (elle sera privée de la voie hertzienne mais pourra émettre librement via le câble, le satellite, et Internet), que les salariés garderont leur emploi, que le pluralisme de l’information est garanti au Venezuela comme nulle part en Amérique latine. De plus, les incessantes invitations au dialogue en 2005 et 2006 lancées par la CONATEL (équivalent de notre CSA) se sont heurtées à des fins de non recevoir de RCTV.

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Le Monde encense un journaliste de RCTV

Par Romain Migus

Paolo A. Paranagua se trouverait donc à Caracas si l'on en croit la mention "envoyé spécial" qui accompagne ses récents articles de propagande contre le gouvernement bolivarien.

Cette fois, c'est le portrait d'une "grande vedette de la télévision vénézuélienne", qu'il nous dresse dans Le Monde du 25 mai 2007 (1). Il s'agit de Miguel Angel Rodriguez, présentateur de l'émission "La entrevista" diffusée tous les matins sur RCTV, le TF1 vénézuélien.

Cette émission n'est pas critique par rapport à l'action du gouvernement, elle est carrément hostile. Tous les moyens sont bons pour discréditer le gouvernement. Du trucage médiatique aux plus grosses calomnies.

Le 5 mai au matin, les Vénézuéliens qui se réveillent avec Miguel Angel Rodriguez ont été témoins d'une manipulation de la sorte. Le présentateur commente un extrait de la conférence de presse du directeur du Corps d'Investigation Scientifique, Pénale et Criminelle (CICPC, l'équivalent vénézuélien du FBI). Lors de sa déclaration, le directeur du CICPC, Marcos Chavez, énumère les 219.000 DELITS (delitos en espagnol) commis au Venezuela depuis 2004. Une légère baisse, mais le chiffre reste élevé.

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Mensonges dans la presse française

Rappel des faits : Marcel Granier, richissime oligarque vénézuélien, s’est servi de sa chaîne de télé (RCTV) pour initier en 2002 un coup d’État militaire. Échec. Le président revient au pouvoir et ne se venge pas. Mais quand arrive la date limite d’expiration de la licence d’émettre par voie hertzienne (mai 2007) elle est attribuée à une nouvelle télé (TVES), éducative et culturelle (RCTV peut émettre par câble et satellite).

Cette décision provoque un scandale planétaire. Entrons dans ce tohu-bohu.


Libération, 28 mai 2007. Certes, convient le journaliste François Meurisse, RCTV a diffusé en avril 2002 des appels à marcher sur le palais présidentiel, « une manifestation qui permettra de déclencher le putsch », certes, le putsch étant en train d’échouer, elle a censuré toute information, certes la directrice de l’information soutient encore que l’attitude de RCTV a été « correcte », d’ailleurs, il n’y a jamais eu de « putsch » mais un simple « vide du pouvoir », mais il faut néanmoins, pour Libé, contrebalancer tout cela en donnant la parole à un ancien journaliste de RCTV selon lequel la nouvelle chaîne, TVES, souffre d’un handicap : cinq de ses sept membres sont nommés par le gouvernement.


Incroyable en effet ! Incroyable aussi que Libé n’ait rien à ajouter pour l’information de ses lecteurs français. Ces derniers risquent de ne pas apprendre que chez nous, les directeurs des chaînes publiques sont nommés par le CSA, dont le président est nommé par décret du président de la République et les 9 membres comme suit : 3 par le président de la république, 3 par le président de l’Assemblée nationale, 3 par le président du Sénat. De sorte que, quand un parti politique remporte les élections, il a une mainmise majoritaire ou totale sur la direction des chaînes publiques. A les écouter, on s’en doutait un peu. Quant aux directions des chaînes privées, elles n’ont de comptes à rendre à personne, sauf à l’argent (connu sous le pseudo d’Audimat).


Le Monde du 25 mai 2007, sous la plume de Paul A. Paranagua, nous trace un portrait dithyrambique d’un présentateur de RCTV, Miguel Angel Rodriguez. Journaliste admirable en effet qui met au défi d’apporter la moindre preuve d’appels de sa chaîne à un putsch. Regrettant en termes à peine voilés que la chaîne Venevisión, très active lors du putsch de 2002, ait « mis une sourdine […] à ses attaques contre le gouvernement » Paranagua laisse le présentateur s’exprimer librement et vigoureusement : « L’attitude du gouvernement n’est rien d’autre que du terrorisme d’Etat » contre les travailleurs de RCTV. Et Paranagua de nous confier que le présentateur: « verrait bien le chef de l’Etat comparaître devant les tribunaux ou devant une cour internationale pour « violation des droits de l’Homme ».


Un jugement ? Pourquoi perdre du temps alors qu’un putsch (réussi) peut régler ça en vingt-quatre heures et une balle en une seconde ?


Le Figaro du 26 mai admet que « Pendant des années, la chaîne a ouvertement conspiré contre le président en place en relayant les appels à renverser le régime. » C’est sans doute par distraction que nous n’avons pas enregistré alors l’indignation planétaire des journalistes garants de la légalité et soucieux de préserver l’image de leur noble profession. Et le Figaro de s’inquiéter : « Or, le Venezuela pourrait basculer d'un extrême à un autre. Pendant des années, le secteur privé, contrôlé par l'opposition, a dominé le paysage de la presse écrite et télévisuelle, avec cinq chaînes - Venevisión, RCTV, Globovisión [1], Televen and CMT - et neuf des dix principaux quotidiens. À chaque offensive pour déloger Hugo Chávez, les médias ont perdu de la crédibilité, alors que le chef de la révolution bolivarienne en profitait pour concentrer les pouvoirs. »


Bref, l’omnipuissance de la presse d’opposition n’est soulignée qu’au moment où les mensonges médiatiques la discrédite et où la attribue au service public UN spectre hertzien (vous avez bien lu ce qu’écrit le Figaro : il en reste pour l’opposition).


Pis, alors que le public de RCTV était friand de « la télénovela Mi Prima Ciela qui fait fureur depuis des mois », elle risque d’être remplacée par quoi ? Une autre télénovela ? Oui, mais ici, Le Figaro la baptise « feuilleton à l'eau-de-rose ». Nuance.


Le Monde du 27 mai affirme que : « A la suite de la disparition de RCTV des ondes hertziennes, lundi 28 mai, il ne restera plus qu'une chaîne d'opposition, dont le signal ne dépasse pas Caracas et dont l'audience est négligeable. »


C’est exact si l’on supprime aussi Globovisión, Televen, Venevisión… (voir plus haut, Le Figaro) et toutes les chaînes satellitaires dont la hargne anti-chaviste, pour la plupart d’entre elles, vient d’être démontrée. Et ne disons rien des radios et de la presse écrite à majorité propriété de l’opposition. Ni de la presse mondiale. Et attendons que Le Monde se positionne pour la création d’une chaîne d’opposition en France.


Le Monde, du 28 mai, décidément en verve grâce à Paul A. Paranagua, son envoyé spécial au Venezuela, adepte de cette neutralité qui fit du quotidien du soir un « journal de référence », nous apprend aussi, sous le titre mensonger : « Hugo Chávez fait taire la principale chaîne de télévision vénézuélienne » que lorsque Chávez « parle en public, deux ou trois fois par semaine, toutes les chaînes de télévision et stations de radio doivent interrompre leur programmation et transmettre intégralement, en direct, les paroles du chef de l'État. Entre 1999 et 2006, les médias ont dû relayer ainsi cette "chaîne présidentielle" à 1 339 reprises, selon un décompte du quotidien El Nacional (opposition). »


La précision « selon El Nacional » ne doit pas être négligée. En effet, elle indique que Paranagua n’en sait rien mais qu’on le lui a dit et que, de toute évidence, ça l’arrange de le rapporter. Elle apprend aussi au lecteur averti qu’il convient de poubelliser illico le bobard. En effet, El Nacional, journal qui approuva le putsch (qu’il qualifia de « démocratie retrouvée ») est d’un anti-chavisme délirant. Aussi crédible que le serait Le Pen nous racontant la tournée postale de Besancenot.


Enfin, Chávez a-t-il vraiment exigé 200 fois par an en moyenne l’interruption de tous les programmes pour une déclaration solennelle prévue par la loi dans tous les pays (En France, le cahier des charges d’Antenne 2 lui fait obligation de laisser la parole au président de la République, chaque fois qu’il la demande, sans limitation de durée, et gratuitement) [2] ?


De toute évidence, le chiffre, à supposer qu’il ne soit pas purement bidonné (comme l’information d’El Nacional annonçant naguère la démission de Chávez) correspond plutôt au total des apparitions de Chávez à la télévision en sept ans, sous des formes diverses et dans des circonstances précises (parfois assez chaudes. Pas vrai, les golpistes ?).


Pour être juste, la fréquence de ses interventions surprend un Français découvrant le Venezuela. Il ne s’agit pas ici, comme chez nous, d’émissions espacées d’un président pour ses vœux, pour son allocution du 14 juillet, ou annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale ou le refus d’aller faire la guerre en Irak, ou un changement de gouvernement, ou la modification de la Constitution, ou un référendum, ou sa décision de ne plus être candidat. Ici, dans un contexte médiatique hostile et violent au possible, le président intervient en effet souvent, se substituant aux médias défaillants, à ces journalistes porte-parole de la droite (ratatinée par les votes du peuple) qui musèlent volontiers le gouvernement.


Le Monde du 5 juin 2007 nous chante l’air de « Y avait pas un chat » :


J’étais le 2 juin dans la gigantesque manifestation de Caracas ou des centaines de milliers de manifestants sont venus appuyer leur président dans son bras de fer contre RCTV et le reste du monde.


Paranagua écrit : « DES MILLIERS de partisans du président vénézuélien Hugo Chávez on manifesté dans les rues de Caracas samedi… ».


Et pourquoi pas des centaines ? Ou deux douzaines ?


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Ceux qui croient que toute cette affaire à un lien quelconque avec la liberté d’expression se trompent. Il s’agit, via les plumitifs des puissances d’argent, de punir un pays qui échappe au FMI, à la banque mondiale, à CNN et qui veut rendre la parole au peuple et à la vérité.


Faisons maintenant le pari qu’après la diabolisation de Cuba et du Venezuela, viendra celle de la Bolivie et de l’Equateur.



À lire absolument, l’article « Les rues du Sud » par Thierry Deronne Vice-président de ViVe, télévision vénézuélienne éducative, culturelle et d’information.



Notes


1 - Zappé par notre presse : Le 31 mai au soir à Caracas, alors qu’ils regagnaient leur domicile, Dayana Carolina Azueje et son compagnon Gabriel Tovar, deux dirigeants de la Coordination Simón Bolívar, ont été assassinés, mitraillés dans leur voiture. La fille de Dyana et un neveu qui les accompagnaient sont indemnes. Les deux victimes avaient participé quelques jours avant, à une manifestation devant Globovisión pour protester pacifiquement contre la démesure de cette chaîne dans l’anti-chavisme. Globovisión avait filmé et plusieurs fois offert à son public le visage de ces deux militants.


2 - En France, d’après le « Top 5 » des personnalités politiques les plus présentes dans les journaux télévisés, Nicolas Sarkozy, alors simplement ministre, était bien placé avec 325 passages en 2006. Même s’il ne s’agissait pas de « cadenas » (passages sur toutes les chaînes à la fois comme pour un Président), c’est beaucoup.

Journées internationales de TeleSUR : Débat sur la propriété des médias et le droit à l'information

- La télévision de plusieurs Etats d'Amérique latine, TeleSUR, a organisé une rencontre comptant avec la participation de journalistes, dirigeants de médias et intellectuels renommés

Les Journées internationales de Comumnication, organisées au Venezuela par la nouvelle télévision du Sud, TeleSUR, se sont terminées le dimanche 20 mai, après deux jours de débats intéressants ouverts au public, organisés en tables rondes où les thèmes suivants ont été abordés : Impunité et pouvoir des grands empires de la communication, La responsabilité des Etats , L'utilisation de l'espace radio comme bien public, La propriété sociale des médias et Alternatives à la situation actuelle.

Au cours de ces journées intitulées Le droit à informer et être informé, ont participé des journalistes comme : Ignacio Ramonet, directeur du Monde Diplomatique ; Miguel Bonasso, député et journaliste argentin ; Michel Collon, journaliste belge ; Ignacio López Vigil, journaliste spécialisé dans les médias communautaires ; Tariq Alí, éditeur de la revue britannique New Left Review ; Fernando Buen Abad Domínguez, philosophe mexicain et spécialiste du discours audiovisuel ; et une vingtaine de spécialistes, ainsi qu'un nombre similaire de membres du conseil consultatif de TeleSUR, comme les réalisateurs : Pino Solanas (Argentine), Jorge Sanjinés (Bolivie), Tristán Bauer (Argentine) et Orlando Senna (Brésil), ainsi que Danny Glover (Etats-Unis), acteur et militant pour les droits des Afro-américains. De même, ont été présents les dirigeants de Canal 7 Argentine, de Cubavisión, de Canal 7 de Bolivie et d'autres télévisions d'Amérique latine, y compris, bien sûr, les télévisions vénézuéliennes, pays hôte de la rencontre.

Au cours de ces deux journées, ont été tirées quelques conclusions importantes et des propositions recueillies par des organisations sociales du Venezuela, comme celles du journaliste Ignacio Ramonet, qui a débattu sur le pouvoir médiatique et indiqué une alternative face au pouvoir hégémonique, s'appuyant sur trois bases : un premier pole, l'Etat pour renforcer le service public, un second pour favoriser la création de médias communautaires et leur lien avec Internet et finalement un troisième, l'organisation des utilisateurs.

D'autre part, l'acteur Danny Glover affirma qu'aux Etats-Unis, le thème du contrôle des médias et la participation des citoyens dans ceux-ci, n'est pas à l'ordre du jour. <<>>.

Il a été convenu de progresser vers la création d'une plate-forme unitaire de médias indépendants, communautaires et alternatifs, pour faire face aux modèles d'opinion imposés par le pouvoir médiatique transnational.

A la clôture des Journées, le conseil consultatif de TeleSUR a approuvé une déclaration finale, à laquelle se sont joints tous les participants de ces journées internationales et de laquelle les points suivants sont extraits :

Les fréquences de radiodiffusion sont le patrimoine de l'humanité, administrées par les Etats nationaux, pour satisfaire le bien-être de leurs peuples. Personne ne peut penser qu'ils puissent être la propriété d'une entreprise - corporation.

Enfin, la concession, révocation ou renouvellement des concession, relève de l'autorité des Etats nationaux, en conformité avec leur Constitution, leurs législations nationales et les critères de l'ONU sur les droits de l'homme et l'intérêt collectif. De nombreux Etats, dont plusieurs d'Amérique latine, ont utilisé cette autorité souveraine dans le passé récent.

Ce thème n'a aucun rapport avec celui de la liberté de la presse ni avec la liberté d'expression, ce qui signifie une ratification claire et contondante des droits fondamentaux des citoyens à la libre expression

.

Pour garantir qu'elles soient patrimoine de la humanité, il est indispensable de démocratiser les fréquences radio en Amérique latine, où la concession de celles-ci a favorisé la concentration dans de grands groupes économiques, nationaux et transnationaux, et non la création de télévisions de service public.

Dans ce sens, nous applaudissons les récentes décisions de l'Argentine, du Brésil et de l'Uruguay de sauver l'espace public. En Argentine, la chaîne culturelle Encuentro, ouvre une nouvelle perspective à partir de l'Etat lui-même. Le Brésil a progressé vers l'établissement d'une télévision publique nationale, qui implique des stations émettrices d'état, régionales, législatives, éducatives, universitaires et communautaires, ainsi que des utilisateurs et organisations sociales. Le pouvoir législatif uruguayen a mis en marche une nouvelle loi pour la radiodiffusion communautaire, qui vise la démocratisation du spectre radio >>.

A propos de TeleSUR

La nouvelle télévision de Sur, TeleSUR, est une société de plusieurs Etats d'Amérique latine qui diffuse depuis 2005 une chaîne de télévision satellitaire 24 heures sur 24, constituant une fenêtre de communication depuis l'Amérique latine vers le monde. Sa politique éditoriale consiste à promouvoir le processus d'intégration d'Amérique latine et des Antilles en se basant sur la pluralité et la diversité. TeleSUR, que est maintenue par l'Argentine, la Bolivie, Cuba, le Nicaragua et le Venezuela, parvient à des millions de personnes réparties dans 20 pays d'Amérique latine et des Antilles, ainsi que par une partie de l'Europe et l'Asie, grâce à des accords et conventions établis avec d'autres télévisions régionales et indépendantes.

Toutes les informations sur l'événement se trouvent sur : www.telesurtv.net

Signez la pétition en ligne...

Le Venezuela, pays indépendant et souverain, est confronté à une campagne de désinformation de l'opposition au sujet de la fin de la concession accordée à la chaîne RCTV

Nous, soussignés, tenons à exprimer notre respect total de la décision indépendante et souveraine du gouvernement du Venezuela de ne pas renouveler la concession qui aurait permis à RCTV de continuer à exploiter l'espace radio-électrique, et de rejeter la campagne de désinformation que l'opposition et de puissants groupes économiques ont déclenché au Venezuela et dans la communauté internationale.

La chaîne RCTV n'a pas cessé d'exister.
Le gouvernement du Venezuela a décidé de ne pas renouveler l'autorisation qui permettrait à la chaîne RCTV de continuer à émettre son signal dans l'espace ouvert, autorisation qui expire le 27 mai prochain.
RCTV pourra continuer à émettre son signal par câble, satellite et internet.
La décision du gouvernement s'inscrit dans le cadre juridique et constitutionnel du Venezuela.
RCTV a eu pleinement accès aux tribunaux vénézuéliens et a pufaire usage des garanties légales et constitutionnelles qu'ils offrent. La direction de RTCV a introduit deux recours devant le Tribunal suprême de justice ; le gouvernement, toujours respectueux du droit, appliquera toute décision de ce plus haut tribunal du pays.
Au Venezuela, il n'existe pas de renouvellement automatique de la concession. La société de télévision savait que le délai venait à expiration et que le gouvernement avait la faculté de renouveler la concession ou d'y mettre fin. Le décret Nº 1577 du 27 mai 1987, qui fixe le Règlement relatif aux concessions accordées aux télévisions et radios, est antérieur à l'arrivée au pouvoir du gouvernement actuel.

Des cas similaires de non-renouvellement d'une concession par un État sont fréquents en Europe et dans tous les pays du monde.
La liberté d'opinion et la pluralité sont garanties par la Constitution nationale et par tous les mécanismes juridiques et institutionnels qui font du Venezuela une république démocratique.

Le Parlement européen n'a pas à s'immiscer dans les affaires intérieures du Venezuela.
L'opposition vénézuélienne a utilisé cette chaîne de télévision pour développer des activités illégales et créer un climat d'affrontement entre les Vénézuéliens, comme ce fut le cas pendant le coup d'État manqué d'avril 2002 et le sabotage pétrolier de 2002 et 2003, quand cette chaîne a prôné ouvertement la rupture de l'ordre démocratique au Venezuela en menant une campagne de terreur et de manipulation de l'information, qui a conduit le pays au bord d'un affrontement fratricide.

Ces mêmes milieux font campagne pour que le Parlement européen et d'autres instances internationales se prononcent contre la décision légale et souveraine du gouvernement vénézuélien.

Étant donné que la prorogation ou non des concessions accordées à des particuliers relève de la gestion habituelle de tous les gouvernements en Europe et dans le monde, nous, organisations sociales, humanitaires, politiques, solidaires, syndicales et culturelles, qui connaissons la situation actuelle au Venezuela, nous exigeons que le Parlement européen évite de créer un précédent grave d'ingérence dans les affaires intérieures d'autres États, et surtout, qu'il ne protège pas ceux qui déclenchent des campagnes irresponsables et cherchent à précipiter le Venezuela dans le chaos et la guerre civile.

Chavez claque la porte du Fmi et de la Banque Mondiale

Le président vénézuélien Hugo Chavez a décidé de retirer son pays du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, deux organisations responsables, selon lui, de la pauvreté en Amérique du sud. Elles seraient remplacées par une institution bancaire régionale. Dans le même temps, Hugo Chavez poursuit sa politique de reprise en main des industries stratégiques. Après l’électricité et les télécommunications, c’est au tour du secteur pétrolier.

J’annonce notre sortie de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Ils doivent nous rendre les fonds. Il vaut mieux que nous sortions avant qu’on nous ait pillés. Pourquoi ? Parce que ces deux institutions sont en crise’. C’est par cette déclaration que le président vénézuélien a formalisé, lundi 30 avril, le départ de son pays des deux institutions financières internationales. Dans une allocution à l’occasion de la Fête du 1er mai diffusée à la télévision nationale, Hugo Chavez a annoncé ce retrait quelques semaines après que le Venezuela eut remboursé sa dette auprès de la Banque mondiale. Lire la suite...