L’Alternative bolivarienne pour les Amériques est une initiative lancée par le président vénézuélien Hugo Chávez et inspirée de la lutte du libertador Simon Bolivar. L’ALBA se présente comme une alternative d’intégration au projet de Zone de libre-échange des Amériques lancé par les Etats-Unis. Elle a été pour la première fois évoquée par M. Chávez lors du 3e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (Caricom), sur l’île de Margarita, en décembre 2001. Elle est officiellement née à La Havane, en avril 2005. Unj an plus tard, la Bolivie d’Evo Morales a rejoint cette alliance en proposant notamment un Traité commercial des peuples (en opposition aux traités de libre-échange) entre ses membres.
L’ALBA entend se baser sur les principes de solidarité, de coopération et de complémentarité. L’initiative s’oppose notamment à la suppression des droits de douane et propose la création de fonds compensatoires et l’utilisation de commandes publiques privilégiant les coopératives et les petites ou les moyennes industries.
L’ALBA prétend également s’attaquer aux principales faiblesses du continent : l’insuffisance énergétique - en créant Petrosur - et le monopole de l’information - avec Telesur.
Entretien avec Pablo Solón
Bolivie : une autre politique commerciale
par Braulio Moro
14 décembre 2006
Entretien avec Pablo Solón, représentant plénipotentiaire du gouvernement de la Bolivie avec rang d’ambassadeur pour les questions commerciales. Dans cette interview, M. Solón explique la nouvelle philosophie de la politique commerciale de la Bolivie d’Evo Morales. Il aborde notamment la question des relations commerciales avec l’Union européenne et explique la position du gouvernement par rapport à l’Accord général sur le commerce de services (GATS, sigles en anglais).(...)
Cuba
L’après Fidel Castro : les enjeux politiques
par Christian Nadeau
3 octobre 2006
L’hospitalisation de Fidel Castro, annoncée le 31 juillet 2006, en même temps que le passage temporaire du pouvoir à son frère Raúl ont fait couler beaucoup d’encre. Cependant, les schémas d’analyse entourant la question de la succession du lider maximo développés au cours des années 1990, au lendemain de la chute du bloc soviétique, ne correspondent plus à la réalité cubaine d’aujourd’hui, car la place de Cuba dans la géopolitique internationale a passablement changé depuis le début du troisième millénaire. De nouveaux acteurs (...)
En marge du sommet avec l’Union européenne
Une nouvelle Amérique latine à Vienne
par Bernard Cassen
13 juin 2006
Ce que l’on retiendra du sommet Union européenne - Amérique latine et Caraïbes, tenu à Vienne, le 12 mai dernier, c’est la confirmation par le président bolivien Evo Morales de la nationalisation - mot devenu tabou en Europe - des compagnies d’hydrocarbures de son pays. Et la promotion publique, par le Venezuela, la Bolivie et Cuba, de principes de commerce international fondés sur la solidarité et la coopération.
« C’est Lula qui m’appelait au téléphone... » Ce samedi 13 mai, le président vénézuélien Hugo Chávez, (...)
Le « coup d’éclat » du président bolivien
Nationalisations en Amérique latine
par Maurice Lemoine
1er juin 2006
Le 1er mai, à travers le décret suprême n° 28701, le président bolivien Evo Morales a nationalisé les hydrocarbures. A compter de cette date, les 26 compagnies étrangères - dont Petrobras (Brésil), Repsol (Espagne), Total (France), ExxonMobil (Etats-Unis) - présentes dans le pays passent sous le contrôle de la compagnie nationale YPFB (Yacimientos Petrolíferos Fiscales Bolivianos), qui se chargera du transport, du raffinage, de la commercialisation et de la transformation du pétrole et du gaz. La répartition des (...)
Amérique du Sud : point d’inflexion dans l’intégration régionale
par Raúl Zibechi
10 mai 2006
Le Marché commun du Cône Sud, Mercosur, est en crise ; la Communauté andine des nations, CAN, est menacée par la fragmentation ; l’Alternative bolivarienne pour les Amériques, ALBA, n’est pas encore une alternative et la Communauté sud-américaine des nations, CSN, ne décolle pas. Les négociations du traité de libre-échange entre l’Equateur et les Etats-Unis sont dans l’impasse depuis le soulèvement indigène du mois de mars et le Gazoduc du Sud semble être en voie de se concrétiser. Nous vivons un moment d’inflexion dans (...)
Résistances et intégration
Alternatives latino-américaines
par Emir Sader
10 mai 2006
La résistance des mouvements sociaux aux effets négatifs des politiques économiques et sociales mises en œuvre en Amérique latine s’est traduite, depuis 1998, par l’arrivée au pouvoir de présidents de gauche aux politiques diverses et parfois contradictoires. Face à la Zone de libre-échange des Amériques (en espagnol ALCA), promue par Washington et destinée à assurer son hégémonie, est née une contre-proposition : l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA). Un projet privilégiant les complémentarités entre pays, (...)
Sommet des Amériques : l’ombre de la ZLEA sur un sommet présidentiel sans accords
par Eduardo Gudynas
8 novembre 2005
A l’occasion du Quatrième sommet des Amériques, qui s’est tenu les 4 et 5 novembre dernier à Mar del Plata, en Argentine, nous publions une analyse des propositions et conflits entre pays et blocs de pays américains. La presse internationale a fait ses unes sur les incidents qui ont eu lieu pendant l’une des marches de protestation, sur la popularité chez les protestataires du président Chavez et de l’ex-footballeur Diego Maradona et sur l’absence d’accord autour du document final. Mais les faits sont un peu plus compliqués, et il convient de faire quelques observations un peu plus rigoureuses sur ce qui a été une fois de plus au centre du débat : le libre-échange et le très controversé projet impulsé par les Etats-Unis : la Zone de libre-échange des Amériques.
Amériques : intégration ou désintégration continentale ? par Raphaël Canet, Nathalie Guay
2 novembre 2005
Considérer les projets d’intégration latino-américains exige de formuler quelques interrogations vitales. Une intégration pour qui ? Pour les secteurs privilégiés de ces sociétés ? Pour que les capitaux, qu’ils soient nationaux ou transnationaux, puissent circuler librement sur tout le continent ? Ou, au contraire, pour les peuples, pour les majorités appauvries, exclues, subordonnées ?
Bilan des alternatives à la veille du troisième Sommet des peuples des Amériques de Mar del Plata, du 1er au 5 novembre 2005.
Le Venezuela en Amérique latine : au-delà du libre-échange
par Raúl Zibechi
17 août 2005
L’importance du Venezuela dans la région est double : comme moteur d’une intégration régionale non alignée sur Washington, et par conséquent distincte de celle basée sur le libre-échange, et comme exemple de la possibilité d’envisager des politiques pour sortir du néolibéralisme.
La « diplomatie pétrolière » conduite par le président Hugo Chavez est en train de devenir un puissant levier de l’intégration régionale qui, avec des accords concrets et effectifs, contraste avec la lenteur du Mercosur et de la Communauté andine (...)
Venezuela : le pétrole au cœur de la diplomatie
par Barbara Vignaux
1er août 2005
« Rendre le pétrole au peuple ! » L’objectif du gouvernement bolivarien est clair et clairement affiché. « Depuis l’arrivée au pouvoir du président Chavez, constate M. Antonio José Gonzalez, coordinateur de recherche à Provea, une association de défense des droits humains, malgré la corruption persistante et l’absence de contrôle de l’Etat, il y a effectivement eu une redistribution de la dépense publique en faveur des secteurs populaires. » Pour ce faire, l’équipe au pouvoir s’appuie sur une très ferme reprise en (...)
Chavez et la pétro-diplomatie bolivarienne
par Pascale Bonnefoy
2 juin 2005
Le président du Venezuela était dans son élément à Brasilia durant le premier sommet de la Ligue arabe et de la Communauté sud-américaine des nations, servant de charnière entre deux mondes qui se rencontrent rarement, et sur lesquels il a basé sa politique extérieure : celui de l’intégration latino-américaine, son rêve bolivarien, et celui du pétrole, pilier de l’économie vénézuélienne et de sa propre diplomatie.
La veille de la réunion, qui rassembla des chefs de 11 pays latino-américains et de 22 nations arabes, dont sept (...)
De l’intégration néolibérale à l’intégration populaire et solidaire
L’ALBA : une alternative réelle pour l’Amérique latine par Marcelo Colussi
17 mai 2005
Les Etats-Unis d’Amérique sont actuellement et en tous points la première puissance mondiale. Avec un produit intérieur brut (PIB) de 11,25 milliards de dollars par an, leur économie est de loin la plus développée du globe. Le pays qui les suit en terme de développement, le Japon, est 16 fois plus petit.
Evidemment, l’essor d’il y a des décennies, la force qui les a caractérisés depuis le milieu du XIXème siècle et qui a permis que le XXème puisse être considéré comme un « siècle américain », ont commencé à s’affaiblir. De (...)
L’intégration régionale après l’échec de la Zone de libre-échange des Amériques
par Raúl Zibechi
16 mars 2005
Tous les gouvernements latino-américains parlent d’intégration, mais les avancées concrètes pour la construire sont beaucoup plus difficiles que les simples déclarations. Après l’échec de la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques ; en espagnol : ALCA), la région se trouve confrontée au défi de rester divisée, à la merci des intérêts des grandes puissances ou d’entamer le chemin vers l’unité continentale. Et même dans le cas où prédomineraient les thèses intégrationnistes, il reste à définir quel type d’intégration on prétend construire.
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