Imaginez que l'on puisse décider du sort de TF1... Mais malheureusement le niveau de conscience du peuple français n'est pas celui des vénézueliens...
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Reporters sans frontières s’inquiète de la menace de non-renouvellement de licence qui pèse sur le groupe audiovisuel privé Radio Caracas Televisión (RCTV). A l’issue de l’élection présidentielle du 3 décembre 2006, le ministre de la Communication et de l’Information, William Lara, a annoncé que l’avenir de la chaîne serait soumis à une consultation populaire.
“Si le critère retenu pour révoquer la licence de RCTV tient au fait que la chaîne se situe dans l’opposition, alors il s’agit clairement d’une atteinte au pluralisme éditorial. Le président Hugo Chávez ayant été largement réélu, nous comprenons mal le sens et surtout l’opportunité d’une telle initiative. Par ailleurs, un média n’a pas vocation à gouverner un pays et c’est pourquoi son avenir ne peut dépendre d’un référendum. En quoi le développement des médias communautaires, encouragé par le gouvernement, devrait-il aller contre l’existence de médias commerciaux ? Nous demandons au gouvernement vénézuélien de revoir sa position”, a déclaré Reporters sans frontières.
Le 11 décembre 2006, huit jours après la réélection du président Hugo Chávez, le ministre de la Communication et de l’Information, William Lara, a annoncé que la licence d’émission du groupe auodiovisuel RCTV serait soumise à une consultation populaire. Le ministre a ainsi repris partiellement une suggestion formulée par le président Hugo Chávez durant la campagne électorale, de soumettre à référendum le renouvellement des concessions de quatre grands médias privés nationaux : Globovisión, Venevisión, RCTV et Televen. Ces quatre médias, clairement situés dans l’opposition au gouvernement, n’avaient pas caché leur soutien au coup d’Etat du 11 avril 2002. Créé en 1953, le groupe RCTV est le plus ancien canal commercial du pays.
William Lara a annoncé son inititative à l’issue d’une réunion avec des représentants de médias communautaires, assurant que ces derniers avaient sollicité une consultation sur l’avenir de RCTV. Deux semaines plus tôt, le gouverneur de l’Etat de Miranda (Nord), Diosdado Cabello, avait indiqué que 2 000 médias indépendants étaient intéressés par un partage de la fréquence actuellement attribuée à RCTV. Au moment du scrutin, le député Carlos Escarrá, chef de file de la majorité parlementaire et chargé de la réforme constitutionnelle touchant à la propriété privée, avait suggéré que la fréquence de RCTV soit dévolue à des organismes de type coopératif.
Actuellement, selon la loi vénézuélienne, les infrastructures, l’équipement et le siège d’un média audiovisuel relèvent du domaine privé. Les fréquences d’émission appartiennent à l’Etat qui les attribue.
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